Le comité Lynxpecteurs rassemble les 4e et 5e années de l’École des Pionniers. Ce comité est chapeauté par notre intervenante scolaire, Madame Janna Brown. Elle nous partage ce beau projet et les effets positifs à long terme qu’on observe chez nos élèves. Par l’entremise de ce comité, les élèves peuvent pratiquer un langage respectueux, développer l’empathie, et nourrir une atmosphère d’interdépendance tout en identifiant leurs émotions.
Le projet a commencé en quelle année?
Le projet a commencé à l’automne de 2016 par Chantal Cyr et Danika Lee Noble en utilisant un programme semblable comme modèle. J’ai assumé la tâche au début de 2017.
Je suis très passionnée par des approches basées sur la non-violence. Il faut mentionner qu’il y des influences partout pour la non-violence mais notamment la justice réparatrice (qui est enracinée dans des communautés autochtones), les conseils de coopération, et la communication non-violente sont signifiant.
La communication non-violente englobe des habilités sociales, l’identification des émotions, et la création d’espace sécuritaire tout en renforçant un lien de confiance. Pendant la formation d’élèves je partage que je suis en apprentissage aussi. Je fais des gaffes et ensuite j’essaie de faire mieux. Les élèves apprécient ce genre de transparence chez les adultes. C’est un cadeau que nous pourrions donner aux jeunes—la capacité de passer au travers de conflit d’une manière compatissante tout en identifiant leurs propres besoins ainsi que des besoins d’autrui.
Explique les grandes lignes du projet
En gros, les élèves en quatrième et cinquième travaillent en équipes de deux afin d’accompagner leurs paires pendant la récréation. Ils marchent autour de la cour pour intervenir en cas de conflits. Les élèves sont formés et ils ont un processus à suivre. Effectivement, ils sont là pour guider les autres à chercher des solutions possibles mais ce sont leurs paires qui s’accordaient sur une décision.
Le projet est enrichissant à plusieurs niveaux. Il y a entre autre l’élément d’appartenance à notre communauté et l’idée que nous sommes capables à faire des réparations. C’est une éducation sur la différence et la tolérance; en plus, le partage, le compromis, l’écoute active, et la bienveillance font partie de l’apprentissage.
Pourquoi ce projet a été ajouté à notre cours de récréation? À quels types de besoins répond-t-il?
Le projet a été conçu comme une stratégie afin d’aider nos élèves à mieux gérer les situations conflictuelles. Parfois, nos enfants manquent d’occasions ou ne sont pas nécessairement outillés à trouver des solutions entre eux. Peut-être certains élèves n’ont pas un modèle. Il y a des élèves qui ont subi des situations traumatisantes ou qui portent un bagage émotionnel invisible. Ils ont possiblement des défis autres et par conséquent, ils ont la difficulté à faire confiance aux adultes. Dans ce cas-là on voit des comportements impulsifs de genre combat-fuite.
Je suis émerveillée quand les élèves trouvent des solutions ensembles. Ils brillent!
D’après toi, quel est le plus grand impact pour les Lynxpecteurs et les élèves suite à leurs interactions?
Voici une réflexion : disons qu’il y des élèves qui ne sont pas nécessairement valoriser pour leurs résultats académiques. Peut-être il y des élèves qui ont de la difficulté aussi à gérer leurs émotions. Avec une formation et une ouverture d’esprit, ils font des gestes marquants. En plus, des élèves qui vivent la médiation ont le bénéfice d’avoir une expérience qui est ultimement positive et l’occasion à réparer un mauvais choix. C’est un exemple d’interdépendance qui se passe en direct et c’est réciproque. Est-ce qu’on peut mesurer l’impact de tout ceci? Je sais qu’on augmente exponentiellement la dose d’amour et de compassion chez les Pionniers et ça, c’est tangible.
Je suis reconnaissante d’avoir le privilège de faire vivre ceci à nos enfants.
Merci!
Madame Janna

